Les riffs sont de retour. Ceux des six-cordes blues rock de magnifiques héros de la guitare du temps présent, largement imprégnés du talent de leurs aînés.
Après une pause d’une année que l’on doit à l’irruption de la bête à picots que vous savez (en français Covid-19), le tremplin de ces héros, le revoici donc sur deux scènes avignonnaises. « L’Écho des Riffs », puisqu’il s’agit de lui, se fera à nouveau entendre, de ce soir jusqu’au dimanche 14 novembre à la salle Benoît XII et au Théâtre de l’Oulle.
En ouverture, il s’offre, pour ce retour, rien moins qu’un artiste Blue Note. Ce mercredi 10 novembre constituera pourtant une exception qui donnera à entendre la voix et le souffle non pas d’un guitariste mais du jeune harmoniciste virtuose Charles Pasi, désormais embarqué sous les couleurs blanc et bleu du plus mythique des labels de jazz. Allez donc écouter « Zebra », son album très groovy tapissé des sonorités majestueuses d’un magnifique orgue Hammond sur laquelle Charles Pasi coule une voix pleine de chaleur et de profondeur ouatée. C’est beau et intelligent. C’est la musique dont on rêvait au sortir de ce cauchemar sanitaire. Demain soir, on attend la guitariste Laura Cox, vendredi, le trio de Hassan Hadji, qui revisite Jimi Hendrix. Samedi, un autre monstre du mediator, Johnny Gallagher, prendra les commandes de la soirée.
On en terminera dimanche avec un ovni musical balkanique, le trio de Dan Gharibian, qui nous enseigne que le blues, lorsqu’il est sorti du delta du Mississipi, ne s’est pas arrêté à Chigaco. Le blues grec, cela vous dit quelque chose ?