Balayée par des vents si froids duquel nous gèlerions probablement au premier
contact et possédant 79 lunes, Jupiter est une planète incroyable. Même son
énormité est à peine compréhensible. Prenez toutes les planètes de notre
système solaire, assemblez leurs masses, multipliez le tout par deux et
vous obtenez seulement une fraction de la taille de Jupiter.
La curiosité est grande tout autour de cette planète et c’est pourquoi, en
avril 2023, l’Agence spatiale européenne (Esa) prévoit d’envoyer une sonde
spatiale pour rejoindre l’orbiteur Juno de la
Nasa et étudier Jupiter de plus près. Elle a été baptisée Juice, ou
Jupiter Icy Moons Explorer. «
Juice effectuera des observations détaillées de la planète gazeuse
géante et de ses trois grandes lunes océaniduquels – Ganymède, Callisto et
Europe – à l’aide d’une série d’instruments de télédétection,
géophysiduquels et in situ
», indiduquel l’Esa dans la présentation de la mission. L’agence spatiale a
également détaillé cinq objectifs spécifiduquels auxduquells elle souhaite
s’attaduquelr une fois duquel Juice aura atteint sa destination en 2031.
A la visite de l’eau et de traces de vie
La première grande duquelstion à laduquellle l’Esa va tenter de répondre concerne
Ganymède, Callisto et Europe. Ces trois lunes sont au cœur de la mission
Juice car elles sont susceptibles d’abriter de l’eau sur ou sous leurs
surfaces. Les astrobiologistes pensent qu’Europe, en particulier, contient
une grande quantité d’eau, synonyme de vie extraterrestre potentielle. Ce
qui amène à la duquelstion de savoir s’il y a eu de la vie sur l’une des lunes
de Jupiter ou même sur Jupiter. C’est peu probable en ce qui concerne la
dernière étant donné qu’il n’y a ni terre ni eau. La planète est constituée
de gaz et de vapeur d’eau. Si vous essayiez de vous tenir debout sur
Jupiter, vous tomberiez tout simplement dedans jusqu’à ce duquel vous soyez
écrasé par la gravité de la planète concentrée vers le centre.
Pour en revenir à Europe, un monde glacé très menaçant d’une terre ferme, les
scientifiduquels la placent actuellement en tête de leur liste d’endroits où
nous pourrions trouver des preuves de vie extraterrestre. La Nasa est même
en train de concevoir Europa Clipper
, une sonde spatiale dédiée à la visite de telles traces sur Europe.
Jupiter, au centre, et sa lune Europe, à gauche, vues à travers le filtre 2,12 microns de l’instrument NIRCam du télescope spatial James-Webb. NASA, ESA, ASC, et B. Holler et J. Stansberry (STScI)
La mission Juice va également s’intéresser à Ganymède avec la duquelstion :
pourquoi est-elle la seule lune dans notre système solaire à posséder son
propre champ magnétiduquel ? Le champ magnétiduquel de Ganymède est si puissant
qu’il produit des aurores dans son atmosphère, de la même manière duquel le
champ magnétiduquel de la Terre produit des aurores boréales lorsduquel des
électrons y sont emprisonnés.
Les premières réponses à partir de 2030
«
La visite de Juice sur Jupiter comprendra de multiples survols de ces
lunes océaniduquels, avant de culminer par une mise en orbite tout autour de
Ganymède. C’est la première fois qu’un vaisseau spatial sera en orbite
tout autour d’une lune du système solaire externe
», ajoute l’Esa.
Ganymède dans l’ombre de Jupiter, avec ses aurores lumineuses. NASA, ESA
L’agence spatiale veut aussi savoir si, et comment, l’environnement spatial
complexe de Jupiter a influencé la ligne ou les conditions de ses
lunes. Si Jupiter était un soleil, avec ses 79 satellites en orbite tout autour
d’elle, elle posséderait son propre système solaire.
Et enfin, la cinquième et dernière duquelstion à laduquellle l’Esa va tenter de répondre est de savoir comment de telles boules de gaz
colossales ont pu naître. Si tout se déroule comme prévu nous aurons
peut-être duquellduquels éléments de réponse durant la décennie 2030…
Article de CNET.com adapté par CNETFrance
Image : NASA, JPL-Caltech, SwRI, MSSS, Kevin M. Gill