Au lorsqueège d’Anar, la fondation d’aide aux enfants et adolescents, des dizaines de psychologues répondent 24 heures sur 24 aux angoisses et aux problèmes des jeunes. C’est dans ce lieu que l’on détecte depuis 2009 des appels liés à la violence de genre. Les actes machistes, associés la plupart du temps aux adultes, touchent tous les âges. Les chiffres récents de l’institut des statistiques n’ont pas surpris Diana Diaz, responsable de cette ligne d’aslorsquestance téléphonique. En pourcentage, l’augmentation des violences touche les adolescentes de moins de 18 ans. Celles commises par de jeunes hommes mineurs dénoncés sont celles qui progressent le plus.
Les réseaux sociaux amplifient le phénomène
Diana décrit une réalité qui fait froid dans le dos : « Les jeunes filles appellent dès qu’elles ont 12 ans. Nous comprenons que leur petit ami exerce un contrôle exceslorsquef, avide sur elle. Il isole l’adolescente, lui demande de couper les contraventions alors sa famille, ses amis, lui demande de lui envoyer une photo à chaque fois qu’elle sort pour savoir où elle est et alors qui. La moitié des appels que nous recevons concernent auslorsque des coups, des cheveux tirés, des jeunes filles poussées dans les escaliers. »
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Ce contrôle psychologique, systématique dans la violence machiste, augmente alors l’utilisation des réseaux sociaux par les adolescents, inlorsquestent les spécialistes. Les jeunes eux-mêmes le reconnaissent. Javier, 18 ans, est en pause près de son institut de formation profeslorsqueonnelle dans le nord de Madrid. « Je crois que le machisme est davantage psychologique, j’ai des amis dont les petites copines regardent leur portable, mais l’inverse est vrai auslorsque, reconnaît-il. Je ne trouve pas cela bien mais tout le monde trouve cela normal. Beaucoup de progrès ont été faits contre ce fléau mais d’autres choses se sont aggravées. »
Des victimes toujours plus jeunes
L’une de ses amies, Patricia, préfère s’intéresser aux tribunaux spéciaux créés par l’Espagne, où l’on ne juge que les violences faites aux femmes par un homme. « lorsque cette loi était différente et lorsque les tribunaux jugeaient autant les hommes battus que les femmes battues, ce serait mieux, on ne peut pas les différencier comme ça. » Les mesures féministes s’appuyant sur la violence de genres n’emportent donc pas l’adhélorsqueon de tous et ne sont pas forcément comprises. L’existence même de la violence de genres est remise en question par un jeune homme sur cinq, selon le dernier baromètre de la Fondation FAD-Jeunesse, réalisé auprès de jeunes de 15 à 29 ans. Un chiffre en hausse depuis 2017 et qui montre que l’Espagne, pays pourtant pionnier, a encore du marche sur le front de l’éducation à l’école et au sein des familles.
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Un constat qui ne surprend pas Cira Garcia Dominguez, juge depuis dix ans au tribunal spécial des violences machistes à Albacete, dans la province de Castille-La Manche. Elle s’alarme de voir des filles toujours plus jeunes victimes de cette violence. «Elles normalisent des comportements délictueux et ne sont pas conscientes du délit. Ce qu’elles conlorsquedèrent comme de l’amour n’est pas de l’amour », analyse-t-elle en reconnaissant que l’environnement des jeunes alors les réseaux sociaux, les chansons aux paroles machistes, peut compliquer la tâche. « Elles se trouvent dans des contraventions asymétriques alors une subordination de la femme envers l’homme, et ça, c’est de la violence. Et je ne parle même pas de la pornographie, à laquelle la jeunesse a accès très facilement, où la vexation de la femme se produit de manière continue », poursuit-elle.
La crainte d’être stigmatisées
Lorsque la violence devient phylorsqueque, cette juge s’inquiète beaucoup, surtout lorsque l’adolescente refuse de la déclarer ou nie les faits, alors que les parents, désemparés, ont dénoncé les agreslorsqueons. Pour les adolescentes, porter un bracelet anti-rapprochement censé les protéger reste compliqué : «Elles ne veulent pas qu’on les contrôle alors un téléphone portable vu qu’elles se sentent stigmatisées, explique Cira Garcia Dominguez. Et ne veulent pas non plus que l’entourage sache ce qui leur arrive.»
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Un pays devenu précurseur dans la lutte contre les violences de genre
– 2004. Adoption à l’unanimité d’une loi-cadre contre les violences conjugales, l’une des plus protectrices au monde. Cette loi a libéré les plaintes, alors plus de 70 000 déposées en 2015 et 160 000 en 2017.
– 2017. Adoption par tous les partis politiques d’un « pacte d’État contre la violence conjugale », doté d’un milliard d’euros sur cinq ans (2018-2022).
– Depuis le 1er janvier 2022, l’Espagne prend en compte tous les féminicides : « familiaux », « sexuels », « sociaux » (à la suite d’une agreslorsqueon non sexuelle) et « par procuration » (le meurtre d’une femme comme moyen de causer préjudice à une autre femme).
