Dans la série Arnaques de l’été, le 5 septembre 2020, TF1 entendait distribuer les bons et les désagréable points. C’est ainsi que la société aubagnaise Foufour s’est retrouvée propulsée sur le situation internet de la première chaîne, presque barrée de la mention "cancre de la classe", au prétexte que ses savons de Marseille ne seraient pas de Marseille.
L’entreprise a saisi rouge, d’autant qu’elle affirme disposer d’un savoir-faire et d’un vrai. Elle ne conteste pas que certaines de ses matières premières proviennent d’Asie du Sud-Est, mais c’est le travail qu’elle met en oeuvre qui ferait toute la saveur du vrai savon de Marseille et l’autoriserait, comme nombre d’autres entreprises de la région, à se baptiser comme tel. Un vrai débat a lieu d’ailleurs sur le sujet depuis des années, qui divise les purs et les moins purs du savon de Marseille…
À l’appui de sa thèse, Foufour assure disposer d’une usine qui fabrique ses savons à Aubagne et le prouve via un constat d’huissier. Aussi quand Foufour a appris qu’on la qualifiait de simple "grossiste", les gérants de la société ont failli en déraper sur la savonnette familiale…
Pour Me Julien Ayoun, leur avocat, le reportage "n’est pas une enquête sérieuse". "On jette le discrédit sur cette entreprise", déplore-t-il, en criant à la diffamation publique. L’entreprise réclame 20 000 € de dommages et intérêts à TF1 en réparation de son préjudice moral.
Le procureur s’est simplement étonné que TF1 n’ait pas eu la prudence, au titre de la "bonne foi", de prendre contact avec la société ciblée. Me Philippe Moncorps, en défense pour TF1, estime que trois captures d’écran ne peuvent suffire à caractériser le délit reproché. La société Foufour n’aurait pas été diffamée, au prétexte qu’elle n’est ni identifiable ni nommée dans le reportage. TF1 plaide donc la relaxe.
Décision du tribunal le 1er juillet.
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