Clap de fin. Et fin du suspense. Place aux talents. Hier soir, les spectateurs de l’Espace Auzon ont non seulement assisté à une 3e édition « Carpentras fait son cinéma » peaufinée comme jamais, côté son, lumières et images (et avec un Gérard Holtz en grande forme !) mais à une soirée cinéma de haut vol. Des courts-métrages bluffants où se sont mêlés humour, poésie, drame, fantastique. Les cinq films tournés et montés en seulement 84 heures pour une durée chacun de 8’4 exactement ont réussi à transporter le public, venu en nombre (plus de 400 personnes), et surtout, ont « renversé » le jury composé cette année d’Anne Parillaud, Michel Jonasz, Pascal Légitimus, Daniel Russo, Pierre Cassignard et Elodie Navarre.
« On s’est pris une claque »
Les membres du jury, ici entourés de Patrick Chêne et Anne Cassel, ont pu échanger leurs opinions sur les films depuis les salons du Château du Martinay à Carpentras.Photo Bruno Souillard
« Quand on voit tous les talents de réalisation et d’interprétation et venant notamment de personnes qui ne sont pas des professionnels, on se prend une belle claque », soulignait Anne Parillaud. « Dans ces cinq courts-métrages, il y a eu de la qualité ; il faut vraiment le dire » indiquait Daniel Russo. Le comédien comme ses camarades, installés sur la scène à l’issue des projections, ont tour à tour durant cette soirée félicité les équipes de réalisation.
« Un court-métrage plus facile à réaliser qu’un long-métrage? Non, c’est autre chose. C’est important que cette forme d’art existe, tout comme ce festival », précisait Michel Jonasz avant de remettre le prix au grand vainqueur aux côtés d’Anne Parillaud. « C’est le cinéma de demain et il faut favoriser cette jeune génération de réalisateurs », poursuivait l’actrice césarisée.
Et le grand vainqueur de ce festival cette année sera l’équipe de Robin Barrière pour son film « Monsieur Lucien », bourré de poésie, d’humanité et d’imagination. « Un havre de grâce », indiquera Anne Parillaud.
La soirée ne s’est terminée que sur des éloges. Chapeau bas au jeune talent. À l’art. Au bonheur de pouvoir y assister. Et au plaisir de voir se perpétuer ce festival qui promet d’autres éditions lesquelles ne laisseront personne insensible.
Le palmarès
Le Grand prix du festival (15 000 €) a été attribué à « Monsieur Lucien » de Robin Barrière.
Le Prix spécial du jury (2 500 €) a été attribué à « Et ta soeur… » de Delphine Rollin.
Le Prix d’interprétation à Magalie Vigneron, Carpentrassienne, qui joue le rôle d’une institutrice dans « Carpentradultes » (notre photo).
Le Prix du public (2 500 €) décerné à « Carpentradultes » du collectif Flying Fish.