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Accueil » Comment rendre les réseaux sociaux plus sûrs pour les adolescents ?

Comment rendre les réseaux sociaux plus sûrs pour les adolescents ?

octobre 27, 2021
dans Actualité
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À moins de vivre dans une grotte, vous êtes probablement au fait de la polémique qui secoue brutalement Facebook depuis plusieurs semaines, j’ai nommé l’affaire des « Facebook Files ». Tout à commencé fin septembre 2021, avec une enquête du Wall Street Journal, qui rapportait entre autre que Facebook menait depuis des années ses propres recherches sur les effets négatifs d’Instagram auprès des adolescents et des jeunes adultes. Six documents internes résumant ces recherches, divulgués par une lanceuse d’alerte, ont ensuite été publiés dans leur intégralité. Parmi eux, il y en a un qui nous apprend ainsi que Facebook savait qu’Instagram est néfaste pour de nombreuses adolescentes, mais que l’entreprise a toujours minimisé ces effets négatifs en public. Et n’a jamais rendu ses recherches publiques.

De quels effets néfastes parlons-nous ?

Plusieurs recherches universitaires montrent que plus un adolescent passe d’heures par jour sur les réseaux sociaux, plus il est susceptible d’être déprimé. Or, d’autres études montrent qu’un quart des jeunes âgés de 15 ans passent plus de 5 heures par jour sur ces plateformes, et que parmi eux, 40 % sont cliniquement déprimés. « Bien que les chercheurs de Facebook n’aient pas examiné les liens entre le temps passé sur Instagram et la santé mentale, ils ont demandé aux adolescents quels étaient, à leurs yeux, les pires aspects d’Instagram. L’une des choses que les adolescents appréciaient le moins à propos de l’application était le temps qu’ils y passaient », observe Jean Twenge, professeur de Psychologie à la San Diego State University dans The Conversation. Facebook le dit lui-même dans un document interne : les adolescents ont « un discours de toxicomane sur leur utilisation. Ils souhaiteraient passer moins de temps à s’en préoccuper, mais ils ne peuvent pas s’en empêcher ».

 

En analysant les 209 pages des Facebook Files, il apparaît que l’entreprise savait pertinemment combien Instagram pouvait être nuisible pour les ados, « mais qu’elle était aussi consciente des solutions possibles pour atténuer ces nuisances », indique Jean Twenge. Autrement dit, dans les documents de Facebook, il est possible de trouver des solutions potentielles pour rendre les réseaux sociaux plus « safes » pour les ados.

Dans leurs études, les chercheurs d’Instagram indiquent qu’il serait possible de réduire les effets nocifs du réseau social, basé sur le culte de l’image et la représentation de soi, de deux façons principalement : en imposant des limites de temps et en augmentant l’âge minimum des utilisateurs.

 

 

 

Des limites de temps

Concernant le temps passé sur l’appli, 30 % des adolescents interrogés par Facebook ont suggéré qu’Instagram « devrait leur rappeler de faire une pause, ou les encourager à fermer l’application ». Mais Facebook serait-il réellement prêt à agir pour préserver les adolescents de l’addiction à ses plateformes ? Le modèle économique de Facebook et Instagram repose sur un algorithme, qui repose lui-même sur plusieurs critères de mesure ; des « metrics » en anglais. Parmi eux, le temps passé en ligne. En effet, plus un internaute reste sur le réseau social, plus il regardera potentiellement de publicités, et aura donc de la valeur pour les annonceurs.

 

C’est pourquoi, depuis sa création, Facebook fait tout pour attirer et retenir au maximum l’attention de ses utilisateurs. En 2014, Tristan Harris et James Williams, deux anciens de Google, ont fondé Time Well Spent (TWS), un mouvement de développeurs vise à créer des outils respectueux de notre attention. Leur combat : inciter les géants du Web à verser dans « l’ethic by design », l’éthique « persuasive », autrement dit, pousser Google et Facebook, principalement, à revoir leurs métriques. Facebook se base sur le nombre d’utilisateurs, leur temps passé et le niveau d’interactions (« j’aime », partages…) pour savoir si son service fonctionne. A contrario, de nouvelles métriques feraient du temps et de l’attention une ressource précieuse, en se focalisant sur l’utilité réelle de l’application pour l’utilisateur. Pour Jean Twenge, si Facebook incitait également les adolescents à passer moins de temps sur son application en les prévenant au bout d’une durée précise, il réduirait la « FOMO », ou peur de manquer quelque chose, qui est responsable de l’addiction des jeunes aux écrans.

 

Facebook changera-t-il de modèle ?

En voyant les effets néfastes du mode de fonctionnement de ses réseaux sociaux sur la vie réelle, l’entreprise Facebook serait-elle prête à respecter un code éthique et à changer de métriques ? Rien n’est moins sûr. La firme n’a pas intérêt à le faire pour des raisons économiques, puisque son business model dépend en partie de la monétisation du temps passé en ligne. En attendant, Instagram et Facebook proposent simplement dans leurs paramètres de définir soi-même des « rappels » lorsque l’on atteint une durée d’utilisation limite.

 

C’est la même chose pour l’algorithme de Facebook, qui « profile » chaque utilisateur via ses likes, et adapte les contenus diffusés dans le fil d’actualité en fonction ; quitte à mettre en avant des contenus violents / complotistes ou des fake news (car ces contenus génèrent plus d’engagement). es chercheurs de Facebook en discutent dans leurs rapports : ils sont clairement conscients que l’algorithme utilisé a tendance à radicaliser les utilisateurs. Mais Mark Zuckerberg se serait opposé à une modification des métriques qui posent problème, car il craignait que cela rende les utilisateurs moins actifs, moins engagés. Ce qui réduirait aussi le nombre de pages vues, et les revenus publicitaires qui y sont associés. « Nous savons maintenant que Facebook fait régulièrement passer les profits avant la sécurité en ligne des adolescents, qu’il choisit la croissance de ses produits plutôt que leur bien-être », résume Frances Haugen, la lanceuse d’alerte des Facebook Files, dans l’émission 60 Minutes de CBS News.

 

La sécurité des plus jeunes, c’est tendance

Mais il serait malhonnête de ne pas saluer les efforts de la plupart des réseaux sociaux, qui multiplient depuis peu les mesures pour protéger leurs plus jeunes utilisateurs. C’est le cas de TikTok, de YouTube et, oui, d’Instagram. Car rassurer les parents pour faire taire les critiques, c’est tendance.

 

Le chinois TikTok a par exemple décidé de renforcer les mesures concernant ses utilisateurs de moins de 16 ans. Bientôt les 13-15 ans ne pourront plus partager leurs vidéos qu’avec leurs abonnés ou leurs amis, l’option « Tout le Monde » étant désactivée pour ce public. Il ne sera plus non plus possible pour ces adolescents d’utiliser les fonctions « Duos » et « Collages », tandis que le téléchargement des vidéos sera désactivé. De son côté, YouTube a annoncé des mesures similaires durant l’été dernier, en décidant de rendre les vidéos privées, par défaut, pour les moins de 18 ans. Même son de cloche chez Instagram, qui compte rendre les comptes en mode privé et désactiver les notifications « push » à partir de 21 heures, pour les moins de 16 ans.

Ces mesures restent à la surface (puisque leurs business model ne changent pas), mais ont le mérite d’exister. Toutefois, subsiste le problème de la vérification de l’identité des utilisateurs : comment éviter que les plus jeunes ne mentent pas sur leur âge lors de leur inscription, afin d’échapper à toutes ces restrictions ?

 

 

 

Revoir l’âge minimum pour s’inscrire

Une étude interne de Facebook révèle que la moitié des adolescentes comparent leur apparence à celle des autres sur Instagram. Ces comparaisons basées sur l’apparence atteignent un pic lorsque les utilisatrices ont entre 13 et 18 ans, et sont beaucoup moins courantes chez les femmes adultes. Pourquoi ne pas, dans ce cas, tout faire pour augmenter l’âge minimum des utilisateurs, et empêcher ceux qui sont trop jeunes de s’inscrire ? « La vérification de l’âge faciliterait la création d’une application plus sûre pour les jeunes utilisateurs, qui pourrait, par exemple, cacher le nombre de followers ou limiter l’accès aux comptes de célébrités, deux éléments qui, selon les recherches de Facebook, ont un impact négatif sur l’image corporelle des filles », indique Jean Twenge.

 

Ce débat secoue actuellement les réseaux sociaux : pour rendre leurs plateformes plus « sales » pour les jeunes, comment faire respecter une limite d’âge précise, quand il est si facile pour un mineur de mentir quand il doit juste cocher un formulaire ? Dans le sillage des sites X, qui sont sommés un peu partout, notamment en France, de vérifier l’âge des internautes, les réseaux sociaux pourraient demander aux utilisateurs potentiels d’utiliser un identifiant officiel tel que FranceConnect, d’effectuer un micro-paiement par carte bancaire, d’obtenir un code SMS auprès d’un opérateur, ou d’envoyer un selfie et/ou une pièce d’identité. Mais au-delà de la fiabilité de ces systèmes, qui laisseraient à désirer selon les experts, se poserait la question épineuse de la collecte des données. Difficile, donc, d’imaginer que cela bouge de sitôt en la matière…

 

Aux parents d’agir

En attendant, c’est aux parents d’agir. En effet, le seul moyen de contraindre Facebook, Instagram et les autres réseaux sociaux à changer leur système, c’est, avant même de légiférer au niveau international, d’agir nous-mêmes. En menaçant de les déserter si rien ne change… ou en agissant auprès de nos enfants.

Dans The Conversation, 5 chercheurs australiens (en psychologie et en pratiques numériques) reviennent sur la façon dont les parents peuvent « aider leurs ados à surmonter les complexes » créés par les réseaux sociaux. Et comme toujours en matière d’éducation, il n’y a pas de secret : il faut discuter avec eux de leur vie en ligne, et les aider à adopter un usage plus serein. Aux parents de s’intéresser aux réseaux sociaux utilisés par leurs enfants, afin de pouvoir ensuite discuter avec eux de ce qui pose problème : les contenus violents poussés par les algorithmes, les risques d’addiction aux « likes », ou encore le phénomène des photos passées sous filtre qui créent des complexes et font déprimer.  « Les recherches montrent que l’éducation aux réseaux sociaux a un impact positif sur l’image du corps des adolescents. Les parents peuvent discuter avec leurs enfants des filtres et leur expliquer que ce que l’on voit en ligne n’est pas toujours le reflet de la réalité », écrivent les chercheurs.

La mission des parents est notamment d’apprendre à leurs adolescents à « chasser leurs pensées » négatives. « Interrogez les jeunes sur ce qu’ils ressentent lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux. Si le fait de suivre un compte particulier leur donne une mauvaise image d’eux-mêmes, dites-leur de s’en désabonner ou de mettre cette personne en sourdine. Encouragez-les plutôt à suivre des comptes qui s’intéressent à autre chose que l’apparence : sports, voyages, arts, humour », conseille Gemma Sharp, chercheure à l’Université de Melbourne. Les parents peuvent aussi aider leurs enfants à « développer un large éventail de stratégies d’adaptation pour contrer les pensées négatives » qui leur viendraient en utilisant les réseaux sociaux. « Il y a par exemple celle qui consiste à faire preuve d’auto-compassion envers son corps, ce qui, d’après les recherches, a des effets positifs. Un exercice consiste à dire à son ado : ‘Fais preuve d’autant d’indulgence envers toi-même que tu le ferais si ta meilleure amie te parlait de la mauvaise image qu’elle a de son corps.’ », écrivent les chercheurs australiens.

Reste aux parents à fixer également des limites d’usage et de temps. Par exemple en utilisant des logiciels de contrôle parental (en toute transparence avec leurs adolescents bien sûr), qui permettent de limiter le nombre d’heures qu’il est possible de passer sur les réseaux sociaux à 13, 14 ou 15 ans.

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