Récemment installée sur le site des anciens chantiers navals de La Ciotat, aux côtés de poids lourds du secteur comme MB92, Monaco Marine, Classic Works ou IXblue, la société Nautech n’entend pas pour autant faire de la figuration.
Avec près de 600 000 euros déjà investis depuis 2017 dans des équipements de calage de navires, d’extraction et de ventilation pour les travaux de peinture, ou encore de levage et de manutention, le groupe racheté une année plus tôt par Nicolas Bruni, a posé les jalons d’une croissance qui ne s’est pas démentie depuis. Et si, comme pour toutes les entreprises de la filière, la crise du Covid a été rude et laissera des traces, les commandes sont reparties résolument à la hausse au printemps dernier, avec une moyenne de sept à huit bateaux accueillis en permanence, à terre comme à flot, sur son site principal de La Ciotat, mais également sur celui dont le groupe dispose à la Seyne-sur-Mer, dans le Var. Avec, au total, 30 bateaux pris en charge tout au long de l’année et un carnet de commandes qui procure à la société une visibilité pour le moins appréciable, jusqu’à l’été prochain. Mais Nautech Group ne veut pas en rester là.
Montée en puissance et nouvel équipement
« N’ayant pu, pour des raisons de timing, contribuer au projet industriel en cours sur La Ciotat Shipyard », explique Nicolas Bruni, « nous allons nous rattraper en nous positionnant sur l’appel d’offres qui devrait être lancé prochainement par le gestionnaire du site en vue de l’équiper d’un travel-lift d’une capacité de levage comprise entre 500 et 600 tonnes ». Un équipement qui permettra de combler le vide actuel entre la plateforme de 300 tonnes et l’ascenseur à bateaux de 2 000 tonnes, mais aussi d’éviter à Nautech de rester dépendante pour ses opérations, du fameux portique Krupp, limité à 600 tonnes et surtout âgé de plus d’un demi-siècle.
Fondée en 1994 par Pascal Voisin, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), la société Nautech avait rapidement émigré dans la cité phocéenne afin de bénéficier d’infrastructures en rapport avec l’augmentation de la taille des bateaux de grande plaisance. Mais ne disposant que d’une amodiation sur les quais, et non sur les bassins de radoub du Grand port maritime de Marseille, son activité avait progressivement décliné jusqu’à son rachat, en 2016, puis son transfert à La Ciotat.
Proposant à nouveau l’ensemble des prestations que réclament les armateurs de mégayachts, Nautech peut prendre en charge des unités d’une longueur comprise entre 30 et 140 mètres. Et Nicolas Bruni de préciser que pour accompagner cette montée en puissance, onze personnes ont été embauchées depuis septembre dernier, portant l’effectif total à une trentaine de salariés.