Disciplinés, sérieux et appliqués. Les Ruthénois ont ramené un nul vierge de chez l’avant-dernier Grenoble samedi 12 mars pour le compte de la 28e journée de Ligue 2. Mais sans prétention dans le jeu, Rodez a-t-il choisi la bonne option en vue d’obtenir son maintien ?
Pour commencer une semaine chargée, on a pris notre petit point, on a été très discipliné, et c’était un des objectifs de ce match. » Une chose est sûre : Laurent Peyrelade assume totalement le minimalisme dans le jeu vu samedi soir au stade des Alpes de la part de ses hommes devant une formation grenobloise pourtant tellement mal en point et incapable de produire quoi que ce soit qu’elle en devenait au fil des minutes une victime privilégiée. « On était dedans, patient. Je retiens la concentration, l’état d’esprit. Je n’ai pas de regret « , a néanmoins réagi le technicien après cet insipide 0-0.
Ce qui augure d’une prestation de même facture, recentrée sur les fondamentaux solidité, solidarité et mode commando, ce mardi face à Guingamp ? Pas sûr. Cette fois, il faudra bien que les Ruthénois fassent quelque chose du ballon, tentent d’animer la partie. D’un autre côté, l’ancien Manceau a prévenu samedi soir : « Des matches comme ça, il va en rester un paquet. » Fermé, sans déséquilibre, pas marrant à regarder. Finalement pas si éloigné de ce qui a permis au Raf de passer du CFA à la Ligue 2 en un temps record. Sauf qu’à cette période, la rigueur était associée à une efficacité hors norme, à un plan de jeu quasi chirurgical, relevant du coup les performances, leur donnant même un goût exquis. Ce qui aurait pu être le cas samedi si une des deux opportunités ruthénoises (Célestine et Dembélé, 63e tous les deux) avait fini au fond. Pour un braquage salvateur. Peyrelade : « Si on l’avait mise, ça aurait été ce qu’on avait prévu : faire durer le match et être efficace sur le peu de situations qu’on aurait. Ça aurait été parfait. «
Sprint final lancé
Forcément, et alors qu’il reste désormais dix matches avant la fin et que Boissier and Co ne disposent plus guère de marge sur la zone rouge (un point sur le barragiste, deux sur le premier relégable), la lecture du résultat grenoblois faite par les Aveyronnais amène à penser qu’il y a du mieux. » C’est la solidité qui fera qu’on se maintiendra, c’était très important (de ne pas encaisser de but), a ainsi dit le portier Lionel Mpasi. C’est un bon point de pris dans notre situation », a même poursuivi l’international congolais. Il faut dire que lui et les siens restaient sur deux revers. Mais ce pauvre nul vierge et le rétrécissement du champ de jeu rouergat qu’il semble induire peuvent-ils sauver Rodez d’un printemps de tous les dangers ; lui qui reste sur onze matches sans succès alors qu’on évoquait la course aux barrages pour la montée il y a encore trois mois ?
» Ce n’était pas suffisant pour avancer aussi vite qu’on voudrait, mais au moins c’était bien, a encore indiqué Peyrelade samedi avant de se vouloir rassurant : La qualité technique, elle va venir avec un peu plus de points, de confort, un meilleur scénario. » Et pour le Raf ce serait bien que cela ne tarde pas trop.
Trois petits buts en 2022
Avec seulement trois buts marqués en 2022 (en neuf matches !), Rodez est la pire attaque de Ligue 2 depuis le début de l’année civile. Entre le départ de Bonnet en janvier, les absences répétées pour blessure de Depres, les jeunes Tiehi ou Corredor estimés pas assez mûrs, David muet depuis fin septembre ou encore Kérouédan pas aligné devant, Peyrelade insiste depuis quatre matches avec la paire Vilhjalmsson – Dembélé. Sans succès.
Changements ?
À Grenoble samedi, réception de Guingamp demain et déplacement à Sochaux samedi prochain. Trois matches de L2 en huit jours. Ce n’était plus arrivé à Rodez depuis septembre pour deux défaites et un nul, alors qu’à ce moment-là, l’équipe tournait bien mieux. De quoi être inquiet du côté sang et or ?Bardy de retour, quid de DepresEn tout cas, il risque d’y avoir du changement. « On ne fera pas avec les onze mêmes, c’est certain », a dit Peyrelade samedi, précisant aussi qu’il allait « soigner les bobos et les deux-trois malades (dont Arni Vilhjalmsson) ». À noter le retour de suspension de Bardy. Alors que Depres est attendu aujourd’hui à l’entraînement collectif et qu’un point sur son état doit être fait dans la matinée. Zidane, également en phase de reprise, est possiblement de retour.
