Bien que les dirigeants aient régulièrement insisté sur leur souhait de ne
pas s’appuyer sur la publicité pour son service, Spencer Neumann, directeur
financier de Netflix, a légèrement adouci le ton.
Bien qu’aucun projet n’aille dans ce sens pour le moment, Neumann n’exclut
pas la possibilité d’un futur abonnement à prix réduit en contrepartie de
publicité. Il a déclaré que « ce n’est pas comme si nous avions une
religion contre la publicité, pour être clair », tout en précisant que ce
modèle ne fait pas partie de leurs plans à court terme.
Une politique différente de la concurrence
Une petite ouverture dans le discours qui n’est pas surprenante puisque la
plupart des rivaux de la plateforme comme Hulu, HBO Max, Paramount Plus et
bientôt Disney Plus (aux États-Unis) font le choix de proposer des services
à des tarifs très agressifs en échange de publicité.
Un modèle économique auquel n’adhère pas Netflix qui préfère se concentrer
sur la construction d’une entreprise rentable sur le long terme. L’année
dernière, la plateforme a atteint le seuil de rentabilité et devrait être
dans le positif cette année.
La croissance 2021 de Netflix s’est effectuée à 90 % hors des États-Unis et
du Canada avec 1,2 million d’abonnés supplémentaires au dernier trimestre
de 2021. Cela laisse une énorme marge de progression à la plateforme
puisqu’elle détient un peu moins de 10 % du temps de télévision sur le sol
américain (étude Nielsen).
Néanmoins, cette croissance risque de connaître un léger frein avec la
décision d’augmenter les prix aux États-Unis et au Canada. Une décision
logique pour le directeur financier qui explique que le tarif est fixé « en
fonction de ce que nous croyons être la valeur du service que nous
fournissons ».
Concernant la Russie
Le directeur financier s’est également prononcé sur le retrait de Netflix
du marché russe. Après avoir manifesté son soutien à l’Ukraine, il a
expliqué que le marché de la Russie était relativement complexe d’un point
de vue réglementaire.
Étant donné que ce marché ne représente que 1 % du chiffre d’affaires de
Netflix, la plateforme a préféré suspendre ses opérations sur place pour
des questions morales.
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Source : variety