Après 21 ans en détention, Mohamed a mis en place ce plan d’évasion car il voulait absolument sortir de prison.
BELGA
Les auteurs ont menacé d’un couteau les gardiennes et une dame dans un restaurant.
Mohamed, 63 ans, encourt une peine de quatorze ans de prison ferme devant la cour d’appel pour avoir participé à de terribles prises d’otages commises dans le but de s’évader de la prison d’Andenne. Les faits ont été commis le 9 octobre 2011. Quatre détenus ont pris en otage deux gardiennes tandis qu’un complice faisait diversion. Une des gardiennes a été poussée au sol et l’autre maintenue en respect avec un couteau pointé contre la gorge. Les détenus se sont fait ouvrir les portes de la prison.
Une Mercedes Vito attendait les fuyards à l’extérieur de la prison. Les auteurs ont obligé la gardienne à monter dans la voiture. Cette dernière a été fortement blessée aux mains car les auteurs ont continué d’exercer une importante pression sur le cou de la victime. Elle a placé ses mains entre le couteau et sa gorge. «Je voulais partir, a déclaré le prévenu devant la cour d’appel. J’étais à ma 21e année de détention consécutive. Étant primaire en Belgique, j’aurais dû bénéficier d’une libération au tiers de la peine. Je regrette ce que j’ai fait. Au moment où j’ai fait cela, j’étais dans un état où il fallait que je sorte de prison.» Les auteurs ont ensuite tenté de prendre un autre véhicule prévu pour leur fuite, mais les clés ne se trouvaient pas sur la voiture.
«La dame a tout de suite été d’accord de me donner les clés de sa voiture»
Les malfrats ont alors décidé de se rendre dans un restaurant. Mohamed Larbaoui s’est dirigé vers une dame pour lui voler sa voiture. «Il fallait que l’on s’éloigne le plus rapidement possible de la région. J’ai demandé à une dame si le véhicule lui appartenait, elle m’a donné les clés. Elle a été tout de suite d’accord. On avait toujours les couteaux.»
Les auteurs ont pris en otage la dame et sa Seat Ibiza. Les agresseurs ont pris la dame en otage. «Il y a eu un autre barrage. On est monté dans la voiture avec notre otage et je ne sais pas à quel moment il y a eu un accident. Je ne me souviens de rien. Dans ma tête, il fallait que je rentre chez moi.» La défense a plaidé la clémence pour son client. La décision sera rendue dans un mois.